Regards géopolitiques vol. 10 n. 1 (2024)
Frédéric Lasserre
Emmanuel Gonon
Frédéric Lasserre est professeur au département de Géographie de l’Université Laval, et titulaire de la Chaire de recherche en Études indo-pacifiques. Frederic.lasserre@ggr.ualaval.ca
Emmanuel Gonon est directeur de l’Observatoire Européen de Géopolitique. emmanuel.gonon@gmail.com
Résumé : l’Inde détermine largement sa politique étrangère en fonction des menaces perçues. Ces menaces provenaient des États-Unis il n’y a pas si longtemps, et, de manière croissante, de la Chine, avec comme constante la rivalité avec le Pakistan. Avec l’émergence des discours sur l’indo-pacifique se pose la question, pour l’Inde, de sa relation tant avec Washington qu’avec Pékin, dans un ballet à trois dans lequel Dehli s’efforce de conserver au moins les apparences d’une autonomie stratégique qui lui est chère.
Mots-clés : Inde, politique, Chine, rivalité, autonomie.
Summary : India’s foreign policy is largely determined by perceived threats from the United States, not so long ago, and increasingly from China, with the constant rivalry with Pakistan. The advent of the Indo-Pacific discourse raises the question of India’s relationship with both Washington and Beijing, in a three-way ballet in which Delhi strives to maintain at least the appearance of its cherished strategic autonomy.
Keywords : India, policy, China, rivalry, autonomy.
Le regain des tensions frontalières entre la Chine et l’Inde, l’expansion du projet chinois des Nouvelles routes de la soie (NRS, ou BRI pour Belt and Road Initiative en anglais), l’invasion russe de l’Ukraine et le relatif isolement de la Russie, les tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine ont, au cours des dernières années, remis en cause les fondements de la politique étrangère de l’Inde et les représentations qu’elle se faisait de ces trois acteurs majeurs.
Plusieurs indices laissent entrevoir une rivalité géopolitique grandissante en Asie: l’exacerbation des tensions militaires à la frontière sino-indienne en 2020 lors des combats dans la vallée de la Galwan ; la lecture par Dehli du projet chinois perçu comme un encerclement maritime au travers de la construction d’un réseau de bases et points d’appui navals, appelé « collier de perles » (string of pearls) (Lasserre et al, 2022), auquel elle répond par le projet de « collier de diamants » (diamond necklace) en Asie centrale et dans l’espace océanique (Javaid, 2020; Bubna et Mishra, 2020; Jha, 2022). S’y ajoute le poids d’une rivalité américaine de plus en plus affirmée avec la Chine, qui conduit Washington à chercher à resserrer ses alliances ou coopérations stratégiques avec ses partenaires asiatiques ou océaniens, Australie avec l’alliance AUKUS; Australie, Japon et Inde à travers le regroupement diplomatique du Quad (Quadrilateral Security Dialogue). Ces évolutions conduisent le gouvernement indien à réévaluer ses priorités stratégiques dans une région de plus en plus appelée Indo-Pacifique, un qualificatif à géométrie variable mais qui incarne certainement la lecture, de la part de ses partisans, de la recomposition des relations régionales dans le contexte de l’ascension politique, économique et militaire de la Chine (Patman et al, 2022), comme de l’Inde et de leur concurrence multiforme accrue.
Parallèlement, les attentes indiennes nées d’une longue proximité avec Moscou connaissent une brutale remise en cause avec l’invasion de l’Ukraine en 2022. Si Dehli refuse de condamner Moscou en s’abstenant lors du vote des résolutions du 2 mars 2022 et du 23 février 2023 et lui achète de grandes quantités de pétrole et de charbon, à prix cassés il faut le souligner, il n’empêche que la coopération militaire avec la Russie est désormais limitée par les sanctions occidentales[1] tandis que l’enlisement du conflit pousse davantage Moscou dans l’orbite de Pékin, sans doute au détriment de la solidité du soutien accordé à l’Inde.
C’est dans ce contexte que l’Inde semble amorcer un processus de remise en cause de ses postulats de politique étrangère, dont une prémisse a été la définition de la Look East Policy (1991) approfondie en 2014 par la Act East Policy (2014) par le premier ministre Narendra Modi, reconduit en 2019. Comment s’articulent les paramètres de cette réflexion stratégique indienne ?
1. Abattre les dogmes ?
1.1. Envers la Chine
Un dogme fondamental de la politique étrangère indienne reposait pendant la guerre froide sur le principe de non-alignement, à la fois pour se prémunir des pressions des deux grands d’alors, mais aussi pour offrir une possibilité de constitution d’une 3e voie dont l’Inde pouvait constituer le chef de file et reposait sur les cinq principes simples du Panchsheel. Cette option diplomatique a connu des succès mitigés, mais a surtout conduit l’Inde du premier ministre Nehru à opter pour une politique de main tendue avec la Chine, même si cette approche ne faisait pas l’unanimité : le ministre des Affaires étrangères, Vallabhbhai Patel, déclarait le 7 novembre 1950, peu après l’invasion chinoise du Tibet, que « même si nous nous considérons comme des amis de la Chine, les Chinois ne nous considèrent pas comme leurs amis… » (cité par Ganguly, 2023 :99). Patel avait mis le doigt sur un travers majeur de la stratégie indienne : elle analysait le monde en termes de rivalité Est-Ouest au travers du prisme conceptuel de l’impérialisme occidental. Si cette grille d’analyse a pu se révéler fonctionnelle pendant la seconde moitié du 20e siècle, elle ne l’est plus désormais, dans un monde où l’impérialisme, y compris ses traductions heurtant directement les intérêts stratégiques de l’Inde, émanent aussi de puissances non-occidentales, Chine et Russie. En particulier, la Chine ne cesse de réaffirmer des revendications territoriales fondées sur l’extension supposée de l’autorité de l’empire des Qing, en particulier en mer de Chine du Sud ou dans l’Himalaya, comme son intention de recouvrer Taiwan, par la force au besoin.
Ce prisme analytique pèse encore sur les représentations indiennes. Dehli a certes officiellement abandonné le principe du non-alignement (Chatterjee Miller, 2021; Raja Mohan, 2021; Kliem, 2022) pour celui de multi-alignement et de son corolaire d’autonomie stratégique (Saint-Mézard, 2022), lui permettant de justifier une posture complexe et multidimensionnelle par laquelle elle opère un rapprochement avec le Japon, l’Australie et les États-Unis ainsi qu’avec la France, sans pour autant abandonner son attitude conciliante envers la Russie ni sa politique de main tendue envers la Chine.
1.2. Envers les États-Unis
Parmi les facteurs freinant un rapprochement plus appuyé avec Washington, figurent les craintes du renouveau d’une politique isolationniste de Washington en cas de retour au pouvoir en 2024 d’une administration républicaine peut-être dirigée par Donald Trump, et l’incertitude quant au soutien réel que pourraient offrir les États membres du Quad en cas de conflit avec la Chine. Mais la méfiance indienne repose aussi sur le poids des représentations historiques.
Un épisode ancré dans le discours historique indien remonte à la guerre indo-pakistanaise de 1971, initié par la guerre civile née du mouvement indépendantiste bangladais. Washington s’aligna alors sur Islamabad et Kissinger encourageait la Chine à ouvrir un second front contre l’Inde dans l’Himalaya. Enfin, le président Nixon dépêcha la 7e flotte dans le golfe du Bengale, d’ailleurs surveillée à distance par un détachement de la flotte soviétique. Le face à face aurait pu dégénérer tant la tension était vive avant que la garnison pakistanaise ne capitule à Dacca. Ce souvenir des tractations diplomatiques comme du déploiement hostile de la flotte américaine contribue, au-delà de l’intense coopération russo-indienne en matière de fourniture militaire, à la persistance de l’image positive de Moscou à ce jour (Sengar, 2022; Ganguly, 2023) et négative, de Washington.
Mais cette représentation historique, volontiers cultivée par la Russie dans le cadre de ses relations avec l’Inde, trouve son image inverse dans un autre épisode, moins connu. Lors de la guerre sino-indienne de 1962, le président Kennedy avait ordonné le déploiement du porte-avion USS Kitty Hawk dans le golfe du Bengale pour y établir un pont aérien et livrer près de 40 000 tonnes d’armes et de matériel militaire. L’URSS, qui n’avait pas encore rompu les liens avec la Chine, a cédé aux pressions de Pékin et s’est cantonnée à une position de neutralité dans ce conflit, repoussant toutefois la livraison de chasseurs soviétiques MiG-21 à l’Inde (Athale, 2012; Brewster, 2020).
2. Les dilemmes indiens
2.1. La pérennité du soutien russe
Ces épisodes historiques soulignent, d’une part, la dimension de facto subjective des représentations historiques ; mais, au-delà de cet aspect théorique, rappellent crûment à Dehli sa dépendance militaire envers la Russie. Le principal risque militaire auquel l’état-major indien pourrait faire face serait un double conflit dans l’Himalaya contre la Chine et le Pakistan[2]. En 1962, l’URSS était le partenaire senior du duo Chine-URSS et pourtant il s’est aligné sur Pékin ; depuis plusieurs années et encore davantage depuis l’invasion de l’Ukraine, la Russie est devenue le partenaire junior et la question de la fiabilité du soutien militaire russe se fait prégnante aux yeux des décideurs indiens (Ganguly, 2023).
L’Inde doit ainsi composer avec le poids de ses représentations alors que des questions stratégiques se posent avec acuité. La grande majorité de son équipement militaire est d’origine russe et Dehli est dépendante du soutien de Moscou pour son approvisionnement en pièces et munitions (Jaffrelot et Sud, 2022)[3]. Mais en cas de conflit avec la Chine et son allié pakistanais, la Russie aura-t-elle la capacité de composer avec les pressions chinoises et lui apporter soutien diplomatique et assistance logistique ? Sur le long terme, la coopération technologique avec Moscou peut-elle encore permettre le développement de systèmes d’armes efficaces, comme les missiles de croisière supersoniques Brahmos, sachant qu’à court terme toute coopération technique avec Moscou est compromise et que la pérennisation des sanctions risque d’accentuer le fossé technologique entre les Occidentaux et la Russie ? (Ganguly, 2023). Même si elle tient à ce partenariat, l’Inde ne peut plus se permettre de lui être exclusive.
La France pourrait constituer une alternative durable à cette coopération militaire indo-russe. Après la vente de 26 avions de combat Rafale et de trois sous-marins diesel Scorpène en 2023, Paris et Delhi souhaitent approfondir leur coopération militaire (Cabirol, 2023; Vincent et Philip, 2023) qui s’articule autour du discours commun sur l’importance de la région indo-pacifique (Milhiet, 2022). Si cette coopération, en matière d’achat d’armements, se heurte tant à la lenteur de la bureaucratie indienne qu’à la politique d’indigénisation de la production (Atmanirbhar Bharat) lancée par le premier ministre Modi en 2020 (Sénat, 2020), elle a toutefois abouti à la reformulation et à l’approfondissement en janvier 2023 d’un partenariat stratégique signé 25 ans plus tôt[4].
2.2. L’autonomie stratégique
On peut argumenter que la reformulation des orientations stratégiques indiennes est le reflet d’une approche très pragmatique, ce que S. Jaishankar, le ministre des Affaires étrangères indien, a récemment résumé : « l’esprit d’indépendance qui a conduit au non-alignement […] peut aujourd’hui mieux s’exprimer dans le cadre de partenariats multiples » (Jaiskankar, 2019). Alors que sa situation sécuritaire commençait à se dégrader avec la montée en puissance de la Chine et son agressivité croissante le long des frontières terrestres et maritimes dans les années 2000, Delhi a commencé à intensifier sa coopération en matière de défense et de sécurité avec les États-Unis. Si l’Inde s’était maintenue proche de la Russie et de la Chine après les années 1990 pour préserver son autonomie stratégique vis-à-vis des États-Unis, dans les faits, l’aggravation du déséquilibre des forces avec la Chine et ses conséquences l’ont poussée à se rapprocher de Washington (Raja Mohan, 2021).
Dans cette analyse, le calibrage continu des relations de l’Inde avec les grandes puissances ne serait plus motivé par des notions abstraites de non-alignement et d’autonomie stratégique, mais par l’évaluation des conditions concrètes auxquelles l’Inde est ou pourrait être confrontée. Cependant, il est certain que le discours politique et académique sur la politique étrangère de l’Inde a eu tendance à présenter le non-alignement comme un cadre idéologique immuable dans une orientation politique anti-occidentale (Raja Mohan, 2021), teintant nécessairement les analyses du gouvernement indien.
De fait, plusieurs observateurs font valoir que la position actuelle du gouvernement indien, consistant à conserver une relative neutralité afin de ne pas froisser la Chine et de maintenir ainsi une certaine ouverture, pourrait, elle aussi, ne pas être viable à terme. Cette impossibilité de maintien d’une politique d’équidistance (fence sitting en anglais, plus péjorativement) que traduit le refus de toute alliance formelle, revient sous la plume de plusieurs analystes (Ganguly, 2023 ; Bajpaee, 2022).
Il est certain que ce dogme fondamental, couplé avec les représentations historiques à l’endroit des États-Unis, teintent négativement l’idée d’un partenariat stratégique avec ces derniers qu’ils apprécieraient, leur permettant de réduire les effectifs de la 5eme et de la 6eme flotte dans l’océan, mais dans lequel l’Inde ne veut pas être un partenaire junior (Stephens, 2015).
D’autres analystes font valoir que l’Inde est confrontée à des menaces pressantes et qu’elle n’a pas le luxe de maintenir l’apparence de son autonomie stratégique, davantage une illusion qu’une réalité, avec le risque d’une marginalisation stratégique du pays alors qu’autour se nouent des coopérations de long terme, entre Pakistan et Chine, mais aussi entre Iran et Chine, Myanmar et Chine ; Australie et Japon ; Vietnam et Japon (Bajpaee, 2022, 2023).
2.3. Ouvrir l’économie indienne
La seule issue pour l’Inde face à l’impossible autonomie stratégique est de construire son attractivité commerciale. Alors que les deux États avaient un PIB équivalent en 1987, celui de la Chine représentait environ 5,5 fois celui de l’Inde en 2021 (Statistic Times, 2021). Ce découplage entre la croissance des deux économies est préoccupant pour l’Inde car il réduit le levier financier disponible pour son gouvernement tout en limitant l’intérêt comparatif du marché indien auprès des acteurs de la région indo-pacifique. Le principal atout de la Chine contemporaine est à l’inverse la taille de son marché et ses liquidités pour investir ou prêter à des partenaires potentiels, domaines dans lesquels l’Inde ne peut pas encore la concurrencer. Si la croissance est devenue plus active en Inde et supérieure à celle de la Chine depuis deux ans (Allison, 2023), pour envisager un rattrapage économique sur le long terme et pouvoir concurrencer la Chine sur le plan géoéconomique, le gouvernement indien devra promouvoir une politique plus favorable aux investissements étrangers, une plus grande stabilité de l’environnement d’affaires, et contrôler sa tentation de retourner aux politiques protectionnistes qui ont longtemps prévalu en Inde, avec une hausse des tarifs douaniers depuis 2017 (Stephens, 2015; Ganguly, 2023). Certes, l’Inde a signé un accord commercial avec l’Australie et un partenariat économique avec les Émirats Arabes Unis, et est en train de négocier des accords de libre-échange avec l’Union européenne avec le Royaume-Uni, mais elle s’est retirée du RCEP[5] en novembre 2019, sans doute parce que la Chine en est signataire, tandis que les négociations avec le Canada piétinaient déjà avant la crispation des relations entre les deux États en septembre 2023.
Conclusion
Dans la région, l’Inde n’est pas le seul acteur à hésiter à s’engager sur la voie d’une coopération accrue avec les États-Unis ou le Japon pour contenir l’ascension politique et militaire de la Chine. En effet, le potentiel de confrontation entre le Quad et la Chine suscite de profondes inquiétudes dans toute l’Asie. Plusieurs ont adopté le langage de la neutralité pour faire face à la nouvelle fracture géopolitique en Asie, neutralité nuançant leur discours sur l’Indo-Pacifique tout en l’embrassant afin d’en atténuer les contours anti-chinois, comme l’Indonésie, l’ASEAN, voire le Japon.
Le risque pour l’Inde est cependant, d’une part, de ne pas saisir une piste de coopération dans le contexte du durcissement apparent de la posture chinoise ; et d’autre part, de perdre une occasion d’asseoir l’affirmation de la puissance indienne, dans un contexte de coopération renforcée. En 2017, l’analyste Amitav Acharya résumait ainsi le dilemme géostratégique de l’Inde : « New Delhi semble toujours paralysée par un déficit de vision. Alors que de nombreuses idées originales de [Jawaharlal] Nehru, premier Premier-ministre de l’Inde, semblent réalisables, l’Inde semble toujours en proie au doute et au fardeau des idéologies héritées. » (Acharya, 2017 : 165). Le Quad, le concept d’Indo-Pacifique, l’AUKUS mettent en lumière certains des dilemmes auxquels l’Inde est confrontée en ce qui concerne la redéfinition de ses priorité stratégiques et diplomatiques: partager le fardeau de l’endiguement de la Chine dans l’Indo-Pacifique, ou opter pour une approche d’apaisement ; s’engager ou non à dépendre des États-Unis en tant que partenaire de défense (Chatterjee Miller, 2021), car elle ne peut se passer d’être un partenaire à l’heure actuelle, au cœur d’un Indo-pacifique qu’elle a elle-même, volontairement ou pas, suscité. La posture intellectuellement élégante de S. Jaishankar du multi-alignement ne lui gagnera aucun allié en cas d’affrontement avec la Chine.
Références
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Allison, G. (2023). Will India Surpass China to Become the Next Superpower? Foreign Policy, 24 juin, https://foreignpolicy.com/2023/06/24/india-china-biden-modi-summit-great-power-competition-economic-growth/, c. le 24 sept. 2023.
Athale, A. (2012). The Untold Story: How Kennedy came to India’s aid in 1962. Rediff, 4 déc., https://www.rediff.com/news/special/the-untold-story-how-the-us-came-to-indias-aid-in-1962/20121204.htm, c. le 24 sept. 2023.
Bajpaee, C. (2022). Is Strategic Autonomy a boon or burden for India ? The Diplomat, 9 avril, https://thediplomat.com/2022/04/is-strategic-autonomy-a-boon-or-burden-for-india/, c. le 22 sept. 2023.
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[1] L’accord de production de 600 000 AK-203 en Inde, signé fin 2021, échappe aux sanctions, mais les batteries S400 commandées en 2018 ne sont pas livrées, sans doute parce qu’elles doivent être payées en dollars américains.
[2] C’est d’ailleurs ce risque qui a incité la Commission permanente pour la Défense, à requérir un budget dépassant 3% du PIB pour l’année budgétaire 2023-2024; Standing Committee on Defence (2022-23), 17th Lok Sabha, Ministry of Defence, Demands for Grants (2023-24), 36th Report, Lok Sabha Secretariat, mars 2023.
[3] Elle est d’environ 40% pour la marine, devant l’aviation (70%) et l’armée de terre (90%); voir Jaffrelot et Sud (2022).
[4] Signé le 26 janvier 1998, ce partenariat prévoyait notamment le développement de la coopération sur les questions relatives à la défense, au nucléaire civil, à l’espace et à la sécurité. France Diplomatie, « Le partenariat stratégique franco-indien en 4 questions », 15 mars 2023, https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/inde/le-partenariat-strategique-franco-indien-en-4-questions/
[5] Le Partenariat économique régional global, en anglais Regional Comprehensive Economic Partnership (RCEP) et davantage connu sous ce nom, est un accord de libre-échange proposé par l’ASEAN qui regroupe 15 États de l’Asie de l’Est et du Sud-Est et est entré en vigueur en 2022.