Pierre-Luc Dubé1
1 Étudiant à la maîtrise en Études internationales, Institut Québécois des Hautes études internationales (IHQHEI); Pierre-Luc.Dube.7@ulaval.ca
À propos de l’auteur
Pierre-Luc Dubé est étudiant à la maîtrise en Études Internationales à l’Institut québécois des Hautes études internationales (IQHEI), et représentant étudiant du Centre d’études pluridisciplinaires en commerce et investissement internationaux (CEPCI). Il est également diplômé en économique de l’Université Laval.
RG v2 n4 2016
Résumé : Le Japon a historiquement joué un rôle de leader régional en Asie de l’Est et du Sud‑Est. Malgré la croissance fulgurante chinoise des dernières années, il a su conserver son rôle de leader, notamment par son influence économique dans la région et par l’arrivée au pouvoir de Shinzo Abe. Quant à l’avenir, il semble que ce pays se soit outillé pour offrir un contrepoids à la Chine en coopérant étroitement avec les autres pays de la région, notamment par des projets d’investissements et des ALE, conservant ainsi son rôle de leader.
Summary: Japan has historically played a regional leadership role in South and Southeast Asia. Despite the dazzling Chinese growth of recent years, it has maintained its leading role, notably through its economic influence in the region and election of Shinzo Abe. As for the future, it seems that it has equipped itself to offer a counterweight to China by cooperating closely with other countries in the region, especially through major investment projects and FTAs, thus keeping his leading role.
Mots-clés : Politique étrangère du Japon, Asie de l’Est, Asie du Sud-Est, relations diplomatiques, influences économiques, Shinzo Abe, Xi Jinping
Keywords: Japan’s foreign policy, East Asia, Southeast Asia, diplomatic relations, economic influence, Shinzo Abe, Xi Jinping
Introduction
Vaincu et largement affaibli au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le Japon est aujourd’hui l’une des économies mondiales les plus importantes, classé selon le FMI respectivement aux 3e et 4e rangs selon les indices de PIB et de PPA. Au cours des soixante dernières années, le Japon a su démontrer sa grande capacité d’adaptation, tant par rapport à son environnement régional qu’à celui international, ayant passé d’une économie axée sur un secteur primaire à l’une des économies les plus avancées à l’heure actuelle. À titre d’exemple, le Japon a su tirer profit de l’interdiction de militarisation imposée par le traité de San Francisco de 1951 en s’adaptant par une politique d’investissements majeurs en infrastructures et industrie lourde dès les années 1950, investissements qui autrement auraient été consacrés à une militarisation non productive (Sudo, 1989). Le Japon est ainsi devenu le leader régional depuis plusieurs décennies, notamment grâce au soutien militaire et économique des États‑Unis. Qu’en est-il de la place qu’occupe le Japon à l’heure actuelle dans la région et quelles sont les perspectives pour l’avenir du pays ? Pour répondre à ces questions, nous suggérons de regarder, dans un premier temps, le rôle que joue le Japon d’aujourd’hui dans la région plus spécifique de l’Asie de l’Est et du Sud-Est, région étant marquée par de vives tensions en mer de Chine méridionale et orientale.[1] Suivra, dans un second temps, une analyse à savoir si le Japon pourrait connaître une remontée économique et diplomatique afin d’offrir un contrepoids à la Chine.
1. Le Japon d’aujourd’hui
L’historique de l’économie et de la politique étrangère japonaise, ayant fortement été documentée et sur laquelle il semble y avoir un certain consensus, nous permet de conclure que le Japon a constitué la pierre angulaire du développement économique du continent asiatique depuis les années 1950, notamment par l’aide économique (dons, prêts, investissements, etc.) (Araki, 2007; Takamine, 2006). Toutefois, que peut-on dire de l’influence économique du Japon d’aujourd’hui en Asie de l’Est et du Sud-Est ? Le Japon a-t-il perdu sa place de leader économique et diplomatique dans la région, effacé notamment par l’essor de l’économie chinoise ?
A) Le Japon en Asie de l’Est et du Sud-Est à l’heure actuelle
En 2015, plus de 50 % des exportations totales japonaises étaient destinées aux pays de l’Asie de l’Est et du Sud‑Est, soit l’équivalent de 320 G $US sur un total de 624 G $US, majoritairement en automobiles et moteurs pour véhicules (MOF, 2016). À titre de comparaison, les exportations japonaises vers ces mêmes pays représentaient environ 30 % des exportations totales japonaises en 1990 (85 G $US sur un total de 287 G $US) (MOF, 2016). Parallèlement, les importations japonaises provenant de ces pays en 2015 comptaient pour presque 50 % des importations totales japonaises (310 G $US sur 647 G $US), contre seulement 27 % en 1990 (64 G $US sur 234 G $US) (MOF, 2016). Au total, les échanges commerciaux avec ces pays asiatiques représentaient environ 50 % du total japonais en 2015, contre seulement 27 % en 1990 (MOF, 2016). Cette réorientation de l’économie japonaise vers l’Asie s’explique principalement par le rôle significatif que le pays a joué durant la crise asiatique des deux dernières décennies, notamment par les investissements et engagements pris avec les pays de la région. Fait notable, le commerce total avec les États-Unis, qui représentait près de 27 % du total japonais en 1990, a largement reculé au détriment du commerce effectué en Asie pour ne représenter qu’environ 15 % en 2015 (MOF, 2016).
Selon le Japan External Trade Organization, les investissements directs étrangers japonais en Asie se sont chiffrés à près de 359 G $US en 2015 (JETRO, 2016). La Chine, ayant historiquement été l’une des destinations principales des IDE et APD japonais dans le passé, s’est vue déclassée par les pays de l’ASEAN (Bloomberg, 2016; JETRO, 2016). Ce faisant, le Japon représente plus de 50 % des IDE reçus par ces pays. Les raisons socioéconomiques qui permettraient d’expliquer cette réorientation des IDE japonais vers les pays de l’ASEAN consistent en une main-d’œuvre à faibles coûts et à une distribution démographique relativement plus jeune que celle du Japon. Qui plus est, l’existence de plusieurs accords de libre-échange (ALE), tels que ceux avec les pays de l’ASEAN, permet aux entreprises japonaises ayant investi dans la région de bénéficier, dans 47 % des cas, des avantages commerciaux prévus par ces accords.
B) Le Japon de Shinzo Abe
Nous venons de constater que le Japon est particulièrement présent dans l’économie de l’Asie de l’Est et du Sud-Est à l’heure actuelle. Cette réalité ne relève pas du hasard ayant été amplifiée avec l’arrivée au pouvoir du premier ministre Shinzo Abe en 2012. La politique d’Abe annoncée au début de 2013, également appelée « Abenomics », peut se diviser sous trois grands axes. Le premier, consistant en une politique monétaire, avait pour objectif de maintenir le taux d’inflation autour de 2 % par l’entremise de la Banque du Japon. Le second, comprenant une série de dépenses en travaux publics, d’aides aux petites et moyennes entreprises et d’incitatifs à l’investissement, s’est concentré autour d’une politique fiscale de 10,3 trillions de yens (environ 85 G $US). Ce faisant, ces deux premiers axes ont permis au Japon, en quelque sorte, de se remettre des impacts de la crise asiatique des années 1990 dont les effets se faisaient toujours sentir en 2010.
Le troisième axe de la politique d’Abe s’est quant à lui concentré autour d’une stratégie de croissance et d’une réforme structurelle d’envergure. Suivant la même logique que la doctrine de Fukuda de 1977, Abe estime que l’avenir du Japon doit se bâtir autour d’une coopération accrue avec les pays de l’ASEAN. Toutefois, la place qu’occupait la Chine au sein de la doctrine de Fukuda s’est largement effacée (Varma, 2016). Ce faisant, Abe a fortement encouragé la négociation par le gouvernement japonais du Partenariat Trans Pacifique (PTP) avec certains pays de l’ASEAN (Brunei, Malaisie, Singapour et Vietnam), de la côte ouest des Amériques (Canada, Chili, États-Unis, Mexique et Pérou) et d’Océanie (Australie et Nouvelle-Zélande). Mis à part le PTP et les quatre ALE déjà existants avant l’arrivée au pouvoir d’Abe, soit ceux avec l’Indonésie, le Vietnam, les Philippines et la Thaïlande, le Japon a confirmé son désir de coopérer davantage dans la région en concluant quatre nouveaux accords stratégiques depuis 2013. En effet, le Japon a signé des accords de coopération avec le Cambodge (2013) et la Malaisie (2015) tout en bonifiant son ALE avec le Vietnam (2014) et son partenariat avec le Laos (2015). Notons également l’annonce récente
concernant des négociations d’ALE entre le Japon et la Corée du Sud. Qui plus est, le Japon a annoncé, en mai 2015, le Partnership for Quality Infrastructure doté d’un fonds de 110 G $US sur l’horizon 2015‑2020, lequel comprend quatre principaux objectifs dont un partenariat avec la Banque Asiatique de Développement.
FIGURE 1
Les Accords de libre-échange (ALE) en vigueur pour le Japon
C) Les relations avec la Chine de Xi Jinping
Ce faisant, il devient évident de constater le désir du Japon d’Abe de se tourner vers l’Asie de l’Est et du Sud-Est, non seulement pour des intérêts économiques, mais également pour des questions visant à contrebalancer la présence chinoise accrue dans la région.
Selon la Banque Mondiale, la Chine est, à l’heure actuelle, la deuxième économie mondiale en termes de PIB et première selon le PPA. La montée récente en puissance de la Chine a également eu pour effet de modifier le profil commercial du Japon. En effet, la Chine ne représentait, en 1990, que 3 % du commerce mondial et 13 % du commerce en Asie fait par le Japon. À l’inverse, ces proportions se chiffraient respectivement à 13 % et 43 % en 2015. Ce faisant, le Japon, ayant historiquement été le pays économiquement dominant dans la région, a eu à repenser sa politique étrangère avec la Chine, désormais la principale puissance asiatique envers qui le Japon est relativement dépendant.
Rappelons également que le Japon, à travers la doctrine de Fukuda de 1977, a longtemps offert une aide économique (prêts, APD, IDE, etc.) à la Chine. À titre d’exemple, l’APD japonaise en Chine a représenté en moyenne 38 % du total de l’aide reçue par la Chine sur la période 1979-1998. Ces prêts japonais (ou « yen loans ») auraient représenté environ 91,5 % du total des yen loans japonais à travers le monde en date de 2007. Cette aide accordée par le Japon a sans nul doute contribué au développement d’infrastructures industrielles, infrastructures qui auraient par conséquent bonifié l’entrée d’IDE en Chine pour permettre ultimement à la Chine de diversifier ses exportations, sans oublier que cette aide aurait également facilité la transition de la Chine vers une économie de marché. Ce n’est qu’en 2008 que le Japon a cessé l’octroi de yen loans à la Chine, concentrant ainsi ses APD vers l’Inde et certains pays africains. Cette décision s’est faite suivant des contestations au sein du parlement japonais voulant que ces prêts servaient indirectement à financer l’armement militaire chinois et que la Chine était elle-même devenue un pays offrant de l’aide aux pays en développement. Sans contredit, les relations économiques entre le Japon et la Chine demeurent un élément majeur qui permet un certain rapprochement entre ces deux États.
Pourtant, la réalité actuelle est caractérisée par de vives tensions entre les deux pays. Encore aujourd’hui, les relations sino‑japonaises sont influencées par l’histoire passée. Les tensions dans la région seraient, encore aujourd’hui, tributaires des atrocités commises par l’armée impériale japonaise d’avant la Seconde Guerre mondiale (le massacre de Nankin en 1937), des liens entretenus par le Japon avec les États-Unis durant la guerre froide ainsi que des relations économique et politique japonaises avec Taïwan, bien que les Japonais affirment que la Chine demeure le gouvernement officiel de cette province insulaire.
Mis à part les tensions politiques et diplomatiques passées, il s’avère que la situation actuelle demeure marquée par des tensions réelles dans la région. En effet, la montée en puissance militaire chinoise couplée à des incursions marquées par la marine chinoise près des îles de Senkaku, possessions japonaises depuis 1894-1895, a largement miné les relations diplomatiques récentes entre les deux pays (Przystup, 2016). Précisons que, tout comme pour la Chine, plus de 85 % des importations japonaises de pétrole proviennent des pays de l’Asie de l’Ouest par voie maritime en passant par les mers de Chine méridionale et orientale (Varma, 2016). Ce faisant, le contrôle maritime de la région demeure un élément essentiel, tant pour le gouvernement chinois que japonais. À titre d’exemple, le Japon s’est engagé, en février 2016, dans la construction de navires militaires destinés aux Philippines afin notamment d’offrir un contrepoids à la présence chinoise dans la région. Il s’agit là du premier accord visant l’exportation de biens militaires signé par le Japon depuis l’interdiction de 1967, levée par Abe en 2014. Un accord semblable a également été signé avec le Vietnam au début de 2016. Suivant la logique de « normalisation » du Japon, « les dirigeants japonais estiment aujourd’hui qu’il faut mettre fin à la politique de « déférence » qui a constitué la norme depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale dans un effort de contribution vis-à-vis de ses voisins asiatiques » (Pajon, 2014).
2. Le Japon de demain : Une remontée en puissance possible ?
Il semble donc que le Japon conserve, encore aujourd’hui, un rôle de leader en Asie de l’Est et du Sud‑Est. Cependant, la question se pose à savoir si le Japon saura conserver ce rôle ou bien s’il est condamné à regarder la Chine prendre les devants. D’entrée de jeu, il faut admettre que le vieillissement actuel de la population japonaise et les taux de croissance économique historiquement bas dans la région ne jouent pas en faveur du Japon. En effet, les prédictions des taux de croissance économique pour la région ne sont pas encourageantes d’ici 2020, étant estimés à 1,3 % et 5,8 % pour le Japon et la Chine (Trading-Economics, 2016). Une baisse du taux de croissance devrait également se faire sentir auprès de plusieurs autres pays de la région, dont ceux de l’ASEAN. Il est peut-être toutefois normal que ces taux, ayant historiquement été élevés dans la région, ne puissent plus l’être autant aujourd’hui. À l’heure actuelle, le Japon bénéficie d’ALE avec la grande majorité des pays de la région. Ce faisant, ces ALE permettent aux entreprises japonaises d’avoir des accès privilégiés aux marchés du Myanmar, de la Thaïlande, du Laos, du Vietnam, du Cambodge, de Singapour, de la Malaisie, du Brunei, des Philippines et de l’Indonésie, sans oublier l’Inde, l’Australie et la Mongolie. Précisons que le Japon est actuellement en cours de négociations avec la Corée du Sud, marquant ainsi un léger retard face à la Chine qui dispose déjà d’un tel ALE avec ce pays depuis 2015. Ajoutons également que le Japon est signataire du PTP et qu’il a participé activement aux négociations, ce qui lui aurait donné un accès aux marchés du Canada, des États-Unis et de la Nouvelle-Zélande, le Japon disposant déjà d’ALE avec tous les autres membres du PTP. Le Japon aurait ainsi eu la possibilité de diversifier davantage la destination pour ses exportations, prenant ainsi une longueur d’avance sur la Chine. Parallèlement au PTP, le Regional Comprehensive Economic Partnership (ci-après « RCEP »), auquel ferait partie le Japon ainsi que les pays de l’ASEAN, la Chine, la Corée du Sud, l’Inde, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, donnerait ainsi la possibilité aux entreprises japonaises d’avoir accès aux marchés chinois. En définitive, ce qui est essentiel de dégager des ALE présents et futurs du Japon, sans oublier le PTP qui risque de ne pas entrer en vigueur, est que le pays n’est certainement pas dans une philosophie protectionniste ou d’isolement. Au contraire, l’île japonaise suit une logique visant l’expansion de son influence économique dans la région, principalement auprès des pays de l’ASEAN. Ce faisant, plusieurs projets d’investissements effectués par le Japon en Asie de l’Est et du Sud-Est sont sur la table. Rappelons rapidement le Partnership for Quality Infrastructure doté d’un fonds de 110 G $US sur l’horizon 2015‑2020 destiné aux pays de l’ASEAN. Qui plus est, le Japon a effectué un prêt de 2 G $US pour le North‑South Commuter Railway Project aux Philippines, des prêts totalisant 1,3 G $US au Vietnam pour trois projets d’infrastructures et une APD de près de 100 M $US pour combattre la pauvreté et promouvoir le développement au Laos et au Cambodge; tous des projets annoncés à la fin de 2015 (Koga, 2016). Ces exemples de projets d’IDE et d’APD dans la région témoignent d’un intérêt direct du Japon à offrir un contrepoids à la Chine, qui elle aussi tente d’intensifier son influence économique dans la région. À vrai dire, la Chine et le Japon s’offrent actuellement une compétition impressionnante dans l’octroi de contrats d’infrastructures dans la région de l’Asie de l’Est et du Sud-Est, et ce particulièrement en Indonésie, en Thaïlande et au Myanmar. À titre d’exemple, le Japon s’est fait refuser un projet de chemin de fer de 150 km en Indonésie suivant son offre de 6,2 G $US, laissant la construction du projet à une entreprise chinoise pour 5,5 G $US (Dalpino, 2016). Le Japon doit donc être en mesure de sécuriser les projets d’investissements futurs dans la région afin de s’assurer de garder une influence économique réelle.
En ce qui concerne les tensions actuelles avec la Chine, il est possible d’avancer l’idée que la place de premier plan qu’occupent les échanges commerciaux entre les deux pays permettra de maintenir une certaine stabilité politique dans la région. Qui plus est, les relations sino-japonaises pourraient se voir renforcies suivant l’entrée en vigueur du RCEP suivant la logique qu’une intégration économique puisse permettre un meilleur dialogue entre eux.
Conclusion
Encore aujourd’hui, le Japon de Shinzo Abe joue un rôle de premier plan dans le développement économique et social de la région de l’Asie de l’Est et du Sud-Est. Quant à l’avenir, le Japon semble s’être doté d’outils efficaces pour poursuivre sur cette lancée, notamment en signant et négociant des ALE d’importance avec ses partenaires asiatiques. Le principal obstacle à la remontée en puissance japonaise demeure toutefois caractérisé par des relations difficiles avec la Chine de Xi Jinping. Il reste prioritaire pour le gouvernement japonais de régler pacifiquement cette situation, ce qu’il semble déjà vouloir faire avec la négociation du RCEP.
Références bibliographiques
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Varma, L. (2016). Japan’s Policy Towards East and Southeast Asia: Trends in Re-Asianization. International Studies, 43(1), 33-49. doi:10.1177/00208817050430010210.1177/002088170504300102
WTO. (2016). World Trade Organization – Regional Trade Agreements (Japan).
Notes de bas de page
[1] Afin d’éviter les confusions, la région de l’Asie de l’Est et du Sud‑Est réfère à l’ASEAN+3, qui comprend les 10 pays membres de l’ASEAN (Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande, Brunei, Cambodge, Laos, Myanmar et Vietnam) ainsi que la Chine (et Hong Kong), Taiwan, la Corée du Sud et le Japon.