La collaboration dans le bassin du Lac Tchad

Inès Carine Singhe1

Étudiante au doctorat en sciences géographiques, Département de géographie, Université Laval, Québec, Canada. inessinghe@yahoo.fr

Vol 3 n 1, 2017


Résumé : Depuis la création en 1964 de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT) par les États riverains qui se partagent le lac et son bassin, cette région a connu des changements impressionnants tant sur le plan environnemental que sur le plan politique et économique. Cet article jette un regard sur la collaboration dans le bassin du lac Tchad depuis lors. Il s’agit de comprendre comment s’est développée la mise en œuvre des missions assignées à la CBLT en vue d’atteindre l’objectif de favoriser la coopération entre les États riverains pour une gestion et une utilisation équitable et durable des ressources hydriques du bassin.

Summary: Since the creation of the Lake Chad Basin Commission in 1964 by the riparian states that share the lake and its basin, the region has undergone impressive changes in environmental, political and economic levels. This article analyzes at collaboration in the Lake Chad basin since then. The objective is to understand how the missions assigned to the CBLT have been implemented in order to achieve the objective of promoting cooperation between riparian States for an equitable and sustainable management and use of the water resources the basin.

Mots-clés : lac Tchad, bassin versant, coopération, Commission, États.

Keywords: lake Chad, watershed, cooperation, Commission, States.


À propos de l’auteur

Titulaire d’un Master 2 en Gestion de l’environnement obtenu à l’université Senghor d’Alexandrie et d’une Maîtrise en Sciences de gestion obtenu à l’Université de Yaoundé II (Cameroun), Mme Singhe est actuellement étudiante au doctorat en sciences géographiques. Elles s’intéressent aux problématiques environnementales et sociales liées à la gestion des ressources en eau. Sa thèse de doctorat porte sur l’insécurité environnementale et la gestion durable des ressources hydriques partagées, plus précisément sur le cas du lac Tchad.


Introduction

En 1964, les États riverains du bassin du lac Tchad (Cameroun, Niger, Nigéria, Tchad) se sont réunis pour mettre en place une institution qu’ils chargeraient de gérer la ressource qui leur est commune : le bassin du lac Tchad. Si, la création de la Commission du Bassin du lac Tchad (CBLT) était alors une expression de leur volonté de coopérer (Dimbélé-Kombé et Pourtier, 2015), il ne faut pas oublier qu’en cette période, les États sont très jeunes voir naissants. En effet, nous sommes là au lendemain des indépendances[1] pour chacun d’eux. Ces États qui ont longtemps été dirigé par les puissances coloniales, manquent encore certainement d’expérience en matière de gouvernance et pourtant, font déjà face à plusieurs défis. En effet, comme pour tout État, il leur faut certainement développer leurs territoires et leurs économies, assurer le bien-être de leur population, assoir leur souveraineté, assurer le maintien des bonnes relations avec les États voisins, etc. Au moment de sa création, le mandat confié à la CBLT était d’organiser la gestion équitable et durable des ressources en eau du lac Tchad et de son bassin, de promouvoir l’intégration et la préservation de la paix et de la sécurité transfrontalières dans le bassin du lac Tchad (Bdliya et Bloxom, 2012).  Depuis lors, le lac et son environnement ont connu des transformations; le climat politique, social et économique de la région a connu des changements. Aujourd’hui, qu’en est-il de la collaboration au sein du bassin du lac Tchad?

1. Le bassin du lac Tchad

Cadre physique et géographique

Le bassin hydrographique du lac Tchad (Fig. 1) couvre 2 381 636 km2 de superficie et regroupe l’Algérie, le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, la Libye, le Niger, le Nigeria et le Soudan. Le bassin Conventionnel quant à lui couvre 967 000 km2 et regroupe les pays membres de la CBLT (Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Niger, Nigeria) (Lemoalle, 2015).

Situé en zone soudano-sahélienne, le bassin du lac Tchad est caractérisé par une pluviométrie faible qui varie annuellement entre 1 500 mm (zone soudanienne) au sud et 100 mm (zone sahélienne) au nord (CBLT, s.d.). Son réseau hydrographique essentiellement constitué du système Chari-Logone-El Beid (90% des apports d’eau au lac) et de l’ensemble Komadugu-Yobé est très dense ce qui met les populations riveraines à l’abri d’éventuelles ruptures en eau et, fait dire à la majorité d’entre elles que c’est grâce à ces cours d’eau que la vie est propice dans la région (Sambo, 2010). En effet, le lac Tchad bénéficie de l’apport de nombreux affluents à travers lesquels on observe plusieurs autres mares et ruisseaux.

FIGURE 1: Bassin du Lac Tchad

(Source : wwf.panda.org)

Contexte socio-économique et politique actuel

La population du bassin du lac Tchad, composée d’autochtones et de migrants (réfugiés climatiques, politiques, …) a été estimée à environ 47 millions d’habitants en 2013 (Lemoalle et Magrin, 2014) avec plus de deux millions de personnes directement insulaires[2] du lac. Les densités démographiques du lac Tchad présentent des contrastes importants qui traduisent les avantages des rives sud où on observe une disponibilité plus régulière des ressources en eau et de meilleures connexions avec les zones urbaines actives (Lemoalle 2004, Lemoalle et Magrin 2014). En effet, bien que la densité moyenne dans la région soit d’environ 50 hab/km2, la cuvette et les rives nord compte moins de 20 hab/km2 tandis que les rives méridionales enregistrent plus de 60 hab/km2 (Ngaressem et al, 2014).

Les principales activités économiques dans le bassin du lac Tchad sont la pêche, l’agriculture, l’élevage, le commerce, l’artisanat et dans une moindre mesure, l’agro-industrie et l’exploitation minière. L’agriculture y est pratiqué par près de 60% des unités administratives du bassin du lac Tchad (WHYCOS, 2015) et sous diverses formes (l’agriculture pluviale, l’agriculture de décrue et l’agriculture par irrigation[3] (Lemoalle et Magrin, 2014; EU et MBZ, 2015; WHYCOS, 2015).

La pêche a toujours été très répandue et très pratiquée dans le bassin du lac Tchad (WHYCOS, 2015). Dans les années 1970, lorsque que le lac était encore à son niveau haut, c’était la principale activité des populations dans le bassin particulièrement dans les rives nigériennes (Fougou, 2009). Les parties camerounaise et tchadienne du Lac Tchad produisaient alors entre 60 000 et 80 000 tonnes de poissons frais annuellement (ORSTOM, 1962 in Mbami, 2007; EU et BMZ, 2015). Aujourd’hui, avec l’assèchement continu des eaux du lacs et la réduction de la population de poissons[4], les anciens pécheurs se sont progressivement reconvertis dans l’agriculture et l’élevage d’où une baisse considérable des activités piscicoles. La pêche qui était auparavant pratiquée par les quatre États riverains du lac, n’est plus pratiquée que dans la cuvette sud du lac (EU et MBZ, 2015).

L’élevage dans le bassin du lac Tchad est caractérisé par la migration saisonnière qui se fait autour du Lac Tchad et des plaines d’inondation du Nord vers le sud pendant la saison sèche et du Sud vers le Nord pendant la saison des pluies (WHYCOS, 2015). Avant les sécheresses de 1972 et de 1984, l’exportation et la production animale constituaient la troisième source de revenu dans le bassin avec un cheptel estimé en 1979 dans le bassin conventionnel à 4 571 453 bovins, 7 401 392 ovins et caprins et 153 700 camelins (Mbami, 2007).

Défis environnementaux et politiques actuels

« Il y a encore cinquante ans, le lac Tchad était comparable à une mer d’eau douce avec ses 20 000 km² » (IRD, 2008). Aujourd’hui, le lac s’est fortement rétréci, ne couvrant plus qu’environ 2500 km2 pendant les hautes périodes (Fig. 2). Cette situation a entrainé une forte baisse des ressources halieutiques et autres ressources naturelles du lac, ce qui a favorisé la compétition pour l’accès aux ressources entre les populations et augmenter le défi de gestion et exploitation équitable des ressources entre les États riverains dans la CBLT.

Figure 2: Assèchement du lac Tchad

(Source : www.unep.org )

L’urbanisation est embryonnaire dans la région et les aménagements publics nécessaires à l’approvisionnement en eau et à l’assainissement sont encore très faibles d’où l’accès à l’eau potable est encore difficile dans le bassin (Houdeingar, 2013 ; Ngaressem et Magrin, 2014). En fait, l’approvisionnement en eau s’y fait essentiellement par des puits traditionnels (captage d’eau des aquifères peu profonds), des puits cimentés et de forages (exploitation des nappes plus profondes) (Goni, 2014). Or la consommation d’eau, bien qu’importante pour les populations comporte un risque local d’accroissement des maladies liées à l’eau du fait de la pollution qui s’y retrouve avec l’absence d’assainissement des eaux usées, qui sont déversées en partie dans le réseau fluvial (Goni, 2014) et l’évacuation sécuritaire des déchets ménagers qui sont déversés dans le lac et sur ses abords.

Sur le plan politique, hors mis les guerres civiles qui ont ravagé et affaibli certains États membres de la CBLT comme le Tchad[5], le Nigéria (1967-1970),  la Centrafrique (2004-2007, 2012, 2013), il y a la menace terroriste de la secte Boko Haram qui sévit dans la région depuis 2009 avec des attentats à répétitions et des enlèvements massifs.

2. La commission du bassin du lac Tchad

Créée en 1964 par la Convention de Fort-Lamy[6] et basée à N’Djaména (République du Tchad), la commission du bassin du lac Tchad est une structure permanente de concertation destinée à coordonner les différentes actions concernant le lac. Acteur principale de la gestion des ressources du bassin du lac Tchad, la CBLT a reçu dès sa création comme mandat la gestion durable et équitable du Lac Tchad et des autres ressources en eaux partagées du bassin, la préservation des écosystèmes du Bassin Conventionnel du Lac Tchad, la promotion de l’intégration et la préservation de la paix et de la sécurité transfrontalières dans le Bassin du Lac Tchad (CBLT, s.d. -b). Elle réunit les représentants des États riverains du lac : Le Cameroun, le Niger, le Nigéria et le Tchad auxquels se sont rajoutés la République centrafricaine (1996) et la Lybie (2008). Le Soudan, l’Egypte, la République du Congo et la RD Congo en sont des membres observateurs (CBLT, s.d -c). La Commission est financée par les contributions des États membres, mais une réflexion de financement autonome est en cours (EU et MBZ, 2015). La CBLT est composée de trois organes:

  • le Conseil des commissaires ou le sommet des Chefs d’États; c’est l’organe politique chargé d’élaboration des politiques et les orientations stratégiques;
  • Le Conseil des ministres qui est l’organe technique constitué des spécialistes de chaque État membre. Il est chargé de l’harmonisation de la gestion des ressources en eau, de la mise en œuvre des recommandations de la CBLT dans les institutions des États membres et de la conception des documents techniques pour les réunions du Conseil des commissaires;
  • Le Secrétariat exécutif qui est l’organe exécutif dont les missions essentielles sont de s’assurer de l’application des principes définis dans la Convention et de la mise en œuvre des missions et visions de la commission.

3. La coopération au sein de la CBLT

On parle généralement de coopération lorsque deux ou plusieurs parties prenantes d’une situation se concertent ou s’entendent sur les moyens à mettre en œuvre pour une question d’intérêts communs. Lorsque ces parties prenantes sont des acteurs internationaux (États, Institutions internationales ou régionales, ONG transnationales et internationales …), on parle de coopération internationale.

Pour le bassin du lac Tchad, le cadre réglementaire qui y encadre la gestion des ressources trouve son ancrage principal dans les textes de la CBLT. En effet, la Convention du 22 mai 1964 (Convention de Fort-Lamy) est composée de huit articles qui définissent le mandat de la commission et le statut qui définit son rôle comme un organe de coordination des activités liées à l’eau (eaux de surface et aquifères) du bassin. Juridiquement parlant, en dehors de cette convention, d’autres instruments juridiques ont été développés dans la CBLT ou entre les États riverains pour encadrer l’exploitation des ressources du lac et les aménagements dans le bassin. En 1970, l’Accord de Moundou relatif au prélèvement d’eau dans le Logone pour des fins agricoles a été signé entre le Cameroun et le Tchad. L’Accord d’Enugu portant réglementation commune sur la faune et la flore a été signé en 1977. Un Protocole d’accords concernant les aménagements hydrauliques entre le Cameroun et le Tchad a été mis en place le 20 août 1970. En 1990 la commission a effectué une révision de son statut en vue de faciliter la mise en œuvre de son mandat et de ses objectifs.

Les missions données à la commission dès sa mise en place lui fixent multiples objectifs très ambitieux. Ce qui soulève la question des moyens dont elle dispose pour agir quand on sait que son financement dépend exclusivement de la contribution des États membres. En effet, la CBLT a longtemps été paralysée par les arriérés de contribution de ses membres et par le déséquilibre[7] dans la répartition des postes en son sein qui a souvent conduit à une dispersion des projets (Kombé et Pourtier, 2015). Il y a aussi les conflits entre les États qui ont de beaucoup entravé la mise en œuvre des actions et propositions de la Commission et donc la coopération régionale. Par exemple le conflit territorial entre le Nigéria et le Cameroun au sujet de l’île de Darak, qui ne s’est résolu qu’en 2004 par l’attribution de ce territoire à l’État Camerounais.

En 2012,  au 14e sommet des chefs d’États en N’Djamena la commission met à nouveau  à l’ordre du jour le développement durable et la préservation environnementale du bassin du lac Tchad par l’adoption de la Charte de l’eau. Suite à cette Charte comme bien avant, plusieurs projets sont proposés par et dans la commission. Toutefois, leurs exécutions rencontrent aussi de grosses difficultés avec l’irrégularité des financements car la plupart de ces projets attendent des bailleurs de fonds (BAD, Banque mondiale, FAO, FEM…) (WHYCOS, 2015). Quant au projet de transfert des eaux de l’Oubangui-Chari, bien qu’ayant véritablement mobilisé les autorités depuis sa proposition à nouveau en 1990, il n’avance pas non plus faute de financement.

La Commission a malgré tout réussi à mettre en place plusieurs projets ponctuels qui ont été de francs succès et dont les populations des différents États ont pu bénéficier. C’est l’exemple de l’école régionale de formation agricole (ERFA) à Ngala (Nigéria) ouverte en 1977, la création du centre de pêche de Djimtilo au Tchad, le projet Kouri pour la valorisation du bœuf Kouri, espèce emblématique du lac (CBLT, s.d.).

Conclusion

« La gestion de l’eau est un acte intrinsèquement politique ; elle conditionne et donne forme à la propriété et l’usage d’une ressource indispensable à tout échelon d’une société, autant dans ses dynamiques économiques que sociales, ainsi que religieuses, identitaires et symboliques. En cela, il est inévitable qu’elle soit simultanément source de conflits et de coopération. » (Hellendorff, 2013) dans le cas du bassin du Lac Tchad, pour juguler les éventuels difficultés de répartition de la ressource et les tensions pouvant en découler, les États ont mis en place une institution pour le gérer. En cinquante année d’existence la collaboration au sein de la commission a connu des défis non négligeables à cause des mésententes entres certains États, de la dégradation environnementale du bassin ou encore de l’instabilité politique dans des États et dans la région. Toutefois, on peut voir clairement au travers des multiples redéfinitions des statuts de la commission, des réflexions et des documents d’orientation publiés par la CBLT la volonté des États maintenir et de fructifier la collaboration au sein de cette institution. En effet, la « vision 2025 » élaborée en 2000 et qui sous-tend les actions engagées avec les partenaires au développement de la CBLT dans le cadre du plan d’action stratégique du lac Tchad adopté en 2008 permet à la commission de cadrer ses actions. Ainsi, le programme de développement durable du lac Tchad (PRODEBALT) de la CBLT qui vise à favoriser l’adaptation aux changements climatiques couvre plusieurs domaines (agriculture, aménagement santé, pêche …) et témoigne d’une vision intégrée des enjeux (Kombé et Pourtier, 2015) à prendre en compte dans la gestion des ressources du bassin. En somme, bien que n’ayant pas toujours eu des succès dans ses initiatives et ne pouvant rien imposer aux États qui sont et reste souverains dans leurs décisions, la CBLT reste l’articulation principale entre les différents niveaux d’actions et d’acteurs (Gouvernements, populations, institutions …) (Ibid) d’où son importance irréfutable et l’urgence à trouver des moyens pour la rendre autonome et plus forte dans ses initiatives.


Références bibliographiques

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Bdliya, H. et Bloxom, M. (2012). Analyse diagnostique transfrontalière du Bassin du Lac Tchad. Programme CBLT-FFEM relatif à l’Inversion de la tendance à la dégradation des ressources en terre et en eau. Commission du Bassin du Lac Tchad, N’Djaména, Tchad.

Commission du bassin du lac Tchad. Repéré à http://www.cblt.org/fr/

Dimbélé-Kombé, M. et Pourtier, M. (2015). La commission du bassin du lac Tchad. Un demi-siècle de coopération régionale. Dans Magrin, G., Lemoalle, J., Pourtier (dir.). Atlas du lac Tchad. (p. 153-155). Paris, France : Passages.

EU ET MBZ. (2015). Audit Environnemental Conjoint sur l’Assèchement du Lac Tchad. Rapport d’audit conjoint. Bonn & Eschborn. European Union and German Federal Ministry for Economic Cooperation and Development.

Hellendorff, B. (2013). L’eau, les conflits et la coopération—Gestion de l’eau en Afrique de l’Ouest: Risques et opportunités. Note d’analyse, GRIP. Bruxelles. URL: http://grip.org/fr/node/797

Houdeingar, D. (2013). L’accès à l’eau des populations du Bassin du Lac Tchad. Penser une démocratie alimentaire (vol. I), 2013, p. 133

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Notes de bas de page

[1] Indépendances des États de la région : Cameroun : 1960, Niger : 1960, Nigéria : 1960, Tchad : 1960.

[2] Jusqu’à environ 30-40 km des rivages, soit un cercle d’environ 100 km de rayon à partir du tri-point frontalier Tchad-Cameroun-Nigeria qui constitue à peu près le centre géométrique du Lac actuel (Lemoalle et Magrin 2014)

[3] L’agriculture par irrigation rencontre plus d’intérêt dans les politiques et pratiques agricoles des États membres de la CBLT.

[4] Conséquences de la surpêche, du détournement des eaux par les canaux de pêche et de l’utilisation de certains moyens de pêches illicites (filets aux mailles très réduites) qui ont drastiquement réduit la population des poissons estimée à plus de 120 espèces (Mbami, 2006; EU et MBZ, 2015)

[5] Le Tchad a connu plusieurs guerres civiles (1965-1979, 1979-1994, 2005-2010)

[6] Actuel N’Djaména

[7] Le Nigéria qui contribue à hauteur de 40% dans le budget de la CBLT est aussi chargé de désigner le secrétaire exécutif d’où un certain conflit dans le choix des projets à mettre en œuvre en priorité.